Visite commentée à la station expérimentale de Konni sur des essais d’adaptabilité de quinoa au Niger
Dans le cadre de ces activités de recherche, le département cultures irriguées de l’Institut Nation de la Recherche Agronomique du Niger (INRAN) en collaboration avec la FAO a organisé une visite commentée sur des essais d’adaptabilité de quinoa au Niger. L’objectif de cette visite terrain est de faire connaitre aux autorités et à la population l’espèce Chenopodium quinoa et son adaptabilité dans nos zones agroécologiques
Dans sa présentation Dr Aboubacar ICHAOU, Directeur Général de l’INRAN a souligné que le Niger est un pays sahélien aux 2/3 désertiques. L’agriculture nigérienne reste largement tributaire des aléas climatiques et des chocs récurrents (sécheresse, inondation, invasion des ennemis des cultures) qui accroissent la vulnérabilité des populations. Elle est dominée par les cultures vivrières (mil, sorgho, etc.) qui occupent plus de 75% des superficies cultivées. Les rendements de ces cultures sont très bas et d’un très faible niveau nutritionnel ne permettant pas de couvrir les besoins alimentaires.
Ainsi, pour diversifier les cultures et augmenter la production agricole et parvenir à une sécurité alimentaire et nutritionnelle, la FAO a mis l’accent, au début de 2013, sur l’introduction et la promotion de la production et de l’utilisation du quinoa comme denrée alimentaire en Afrique à sa 38ème session de la même année. Cette introduction a eu lieu à travers le projet (TCP/SFW/3404) « Assistance technique pour le renforcement du système alimentaire du Quinoa » dans six pays ouest-africains dont le Niger.
Il aussi notifier que l’objectif de ce travail est d’évaluer le comportement phrénologique, physiologique, morphologique et les performances des variétés de quinoa dans différentes conditions agronomiques et écologiques du Niger. Deux (2) variétés de quinoa (Puno et Titicaca) ont été testées dans un dispositif en bloc randomisé complet à 4 répétitions dans trois stations (Maradi, Tillabéry, Konni) situées dans différentes zones agro écologiques du Niger. Néanmoins des paramètres quantitatifs et qualitatifs ont été mesurés. Les résultats obtenus ont montré une différence dans la levée et le développement végétatif d’une zone à une autre. La levée a été mauvaise avec la survie de quelques plants dans les parcelles des stations de Konni et Maradi et nulle à Tillabéry. Les caractères agro morphologiques quantitatifs et qualitatifs observés ont permis d’avoir des résultats préliminaires prometteurs.
Djibrilla Abdou
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